Un rôle de régulation de la Seine : cette cuvette dans laquelle « méandrent » la Seine et de nombreux petits affluents couvrent 10 000 ha. Creusée dans la craie, recouverte de quelques mètres d’alluvions sableuses, elle constitue une zone naturelle d’expansion de crues dont elle atténue les effets, en aval, sur Paris. Ce rôle de régulation naturelle a été renforcé par la mise en service des barrages Seine en 1965 et Aube en 1990 réalisés à l’amont de Troyes.

Une réserve d’eau potable : grâce à la présence d’alluvions et à la craie sous-jacente, la Bassée renferme une nappe phréatique puissante et très productive, dernière réserve importante d’eau potable d’Ile-de-France.

Une réserve de sables alluvionnaires : l’importance des volumes de sables alluvionnaires déposés dans cette large vallée en fait la principale source de sables et graviers d’Ile-de-France. Leur exploitation engendre un paysage de plans d’eau comme celui que vous avez sous les yeux qui, sur l’ensemble de la Bassée, couvre 2000 ha.

Un grand intérêt écologique : la Bassée constitue une des rares zones humides fluviales continentales en France. Sa richesse biologique est due tant à son inondabilité qu’à la diversité de ses sols.. L’écosystème y est donc original. On peut y rencontrer quatre espèces de végétaux protégés au plan national comme la Renoncule Grande Douve (Ranunculus Lingua) et dix-neuf au plan régional sur les sept cent cinquante inventoriés. Une trentaine d’espèces de poissons, plus de deux cents espèces d’oiseaux et une quarantaine d’espèces de mammifères y sont recensées. Certains oiseaux, particulièrement les migrateurs, profitent de la multiplication des plans d’eau. On compte parmi eux des espèces remarquables comme la sterne pierre-garin et de nombreuses espèces de canards, D’autres espèces préfèrent les prairies de fauche inondables comme la pie-grièche grise ou le râle des genets