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Hôtel de ville 27, grande rue Saint-Laurent 10400 Nogent-sur-Seine Tél. 03.25.39.42.00 Fax. 03.25.39.98.74
A cette époque, Henri IV se préparait à reconquérir le Royaume de France. Transmise au cours des siècles et entretenue par la tradition nogentaise, l'histoire de ce pavillon rejoindrait d'ailleurs celle du « bon roi Henri ». Selon la légende, cette demeure aurait même accueilli les amours, plus ou moins secrètes, d'Henri IV et de la belle Gabrielle d'Estrée.
Ainsi, aurait-il choisi ce pavillon, simple auberge, pour l’y retrouver. Sa situation au bord de l’eau, au carrefour du chemin de halage et de la route de Villenauxe-la-Grande, semble avoir fait de cette demeure un lieu de passage très fréquenté. Selon les historiens, cette maison, sorte de relais de mariniers, aurait longtemps servi à stocker des marchandises en attente d’être transportées sur la Seine. Durant plusieurs siècles, en effet, céréales, foin, vin et bois principalement transitaient sur le fleuve, par Nogent-sur-Seine, à destination de Paris, ce qui fit prospérer la ville notamment aux XVIIIème et XIXème siècles.
La majorité des archives de la ville de Nogent-sur-Seine a brûlé dans l’incendie de 1814. Quant aux minutes notariales, elles ont été détruites lors d’une inondation durant la Seconde Guerre Mondiale. Restaient alors le cadastre et le registre de l’État Civil. Le cadastre n’est pas très ancien – 1840 - mais il a permis d’établir le nom des plus anciens propriétaires. Il est donc possible d’affirmer qu’une certaine famille Gouroy résidait à cet endroit à la fin du XVIIIème siècle. Mais, rien ne permet de dire quand cette maison a été construite ni si Henri IV y a vraiment séjourné. Quand, en 1932, le Pavillon est classé par le service des Monuments Historiques, il est occupé par des propriétaires privés et ce jusque dans les années 1980. Le bâtiment d'origine a subi de nombreux remaniements. Afin d'enrayer le processus de dégradation, la Ville de Nogent-sur-Seine a racheté ce pavillon et l’a restauré en 2000-2001. Il sert désormais d'écrin à des expositions variées.
Fils d’Antoine de Bourbon et de Jeanne d’Albret, reine de Navarre, Henri (1553-1610) naît à Pau, le 14 décembre 1553. Malgré un long séjour à la Cour de France, avec les Valois, ses cousins, il reçoit, par sa mère, une éducation protestante. Devenu chef du parti calviniste, il épouse à Paris, en 1572, Marguerite de Valois, sœur de Charles IX et d’Henri III, en signe de réconciliation avec les Catholiques. Une semaine plus tard, orchestrée par Catherine de Médicis et le Duc de Guise, a lieu le massacre de la Saint-Barthélemy. Henri de Navarre n’échappe à la mort qu’en abjurant sa religion. Cette tuerie extermine près de 4000 protestants et rallume la guerre civile. La brusque mort d’Henri III, en 1589, fait de lui l’héritier du trône au grand dam des Catholiques qui, menés par les Guise, raniment la Sainte-Ligue. La guerre religieuse reprend alors de plus belle. Il faudra quatre ans à Henri IV pour reconquérir une à une les provinces de son royaume, et davantage encore pour obtenir la paix.
Le Duc de Nemours, Seigneur de Nogent, prend parti pour les Catholiques. En avril 1590, après Provins, Henri IV et sa puissante armée obtiennent la reddition de Nogent et de toutes les contrées voisines comme Bray, Montereau, puis Troyes. En 1594, Henri IV est sacré à Chartres et fait son entrée royale dans Paris. La personnalité d’Henri IV lui permettent de renforcer rapidement le pouvoir royal, usé par 30 ans de guerre civile. Aidé de remarquables conseillers, tel Sully, il redresse l’économie du royaume en développant l’agriculture, l’industrie et le commerce. En 1598, il promulgue l’Édit de Nantes, instaurant un équilibre, certes fragile, entre Catholiques et Protestants. Il s’apprête à entrer en guerre contre l’Espagne, quand un fanatique, Ravaillac, l’assassine à Paris. Il laisse pour successeur, un fils de 9 ans, le futur Louis XIII.