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Ville de Nogent-sur-Seine

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Napoléon à Nogent-sur-Seine

L’Hôtel de ville, quai Carbonel, de construction récente est détruit par le feu lors des combats de février 1814
Napoléon

 Il n’en subsiste, comme seul vestige, que la plaque gravée  aujourd’hui fixée sur le pignon Est de l’hôtel de Valville place Paul Dubois.

“ Napoléon avait quinze ans lorsqu’un soir d’octobre 1784, après cinq années de dur internat à Brienne, Nogent-sur-Seine fut sa première étape vers la Capitale (…). Les nouveaux Cadets allaient prendre le lendemain le coche d’eau, moins coûteux que la diligence, qui partait de Nogent tous les mercredis à 7 heures du matin pour arriver au port Saint-Paul à Paris, le jeudi soir. (…) Les deux séjours que fit l’Empereur à Nogent en 1814 sont localisés avec certitude ; du 7 au 9 février et du 20 au 22, il demeura (…) au 20 Grande Rue Saint-Laurent, en face de l’Eglise et il y vécut des heures poignantes, les unes tragiques et angoissantes d’abord, les autres géniales et lumineuses ensuite. C’est à Nogent en effet que Napoléon apprit qu’au Congrès de Châtillon, les alliés refusaient de laisser à la France même ses frontières naturelles et à Nogent encore, qu’il reçut confirmation de la trahison de Murat; mais c’est à Nogent également, derrière ces murs de la rue Saint-Laurent, qu’il conçut une de ses dernières et plus belles manœuvres (…) et quelques jours plus tard, les victoires de Champaubert et de Montmirail seraient le fruit des méditations nogentaises de Napoléon.” Madeleine Tartary - Sur les traces de Napoléon - 1955 - Ed. J. Peyronnet & Cie.

«Le ministre de la guerre m’a communiqué la lettre que vous lui avez adressée le 16 de ce mois. Elle ne m’a plu en aucune façon. Comment ! Six heures après l’arrivée des premières troupes venant d’Espagne vous n’êtes pas encore en campagne. Un repos de six heures aurait été tout à fait suffisant (...) Vous dites que les six bataillons de Nïmes manquent des vêtements les plus indispensables et qu’ils ne sont pas entraînés. Quelles pitoyables excuses vous me fournissez-là, Augereau , J’ai moi-même anéanti 80 000 hommes avec des recrues qui n’avaient pas de cartouchières et étaient très mal habillées. Vous dites, de plus, ne pas avoir d’argent. Et où voulez-vous allez en chercher ?! Il n’y en aura de nouveau que lorsque nous aurons arraché nos revenus des mains de l’ennemi. (...). Je vous donne l’ordre d’entrer en campagne douze heures après réception de cette lettre. Si vous êtes toujours l’Augereau de Castiglione, conservez le commandement en chef ; si vos 60 ans vous pèsent remettez-le alors au plus ancien de vos généraux. La Patrie est menacée (...) ; elle ne peut être sauvée que par la hardiesse et la bonne volonté et non point par la lenteur et les hésitations. L’ennemi fuit partout vers Troyes, soyez le premier au feu. (...).».signé : NAPOLEON .  Lettre de Napoléon au Maréchal Augereau écrite à Nogent-sur-Seine, le 21 février 1814

Sur les traces de Napoléon en Champagne

Nogent-sur-Seine s’inscrit naturellement comme étape sur un circuit du souvenir qui mêle les lieux de la jeunesse de Bonaparte et ceux du Crépuscule de l’Empire: Brienne-le-Château, La Rothière, Montmirail, Champaubert et Pont-sur-Seine où résidait régulièrement Lætitia Bonaparte. C’est dans cet esprit que Madeleine Tartary fit mettre, au dessus du grand porche, une plaque commémorative en 1938.

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